Un logiciel gratuit pour bien utiliser l’homéopathie |
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« Un bien n’est un bien que pour
celui qui en connaît l’usage » L’homéopathie est une
médecine du temps long. |
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- Le logiciel
« Duprat » porte son nom pour honorer le Docteur Henry Duprat
(photo ci-contre) et pour honorer à travers lui tous ceux qui, depuis 220
ans, développent et enseignent l’œuvre de Samuel Hahnemann, et qui ont le
mérite de le faire malgré de petits moyens. - Le Docteur
Duprat (1878-1968) est né en France à Montech (Tarn et Garonne). Il
exerçait à Genève (Suisse). Il était réputé pour sa compétence, sa courtoisie
et son honnêteté intellectuelle. Il pratiquait sans sectarisme l’homéopathie
« uniciste ». On lui doit de nombreux articles dans « Le
Propagateur », dont il fut le rédacteur en chef jusqu’en 1939. Il est
l’auteur apprécié de deux ouvrages importants : « Théorie et
pratique de l’homéopathie » (1932) et « Traité de Matière Médicale
Homéopathique » (1947). Ces deux ouvrages font partie des 49 sources qui
ont nourri la base de données du logiciel « Duprat ». - Le logiciel
lui-même se présente sous la forme d’un classeur Excel au format « .xlsx ». Pour l’utiliser, il suffit donc de disposer
du tableur Excel (ou d’un tableur compatible tel que Libre Office). Ces
tableurs sont utilisables indifféremment sur Mac ou PC. Le logiciel
« Duprat » est utilisable en français, mais aussi en anglais, en espéranto
et en italien. - Principe et
mode d’emploi : l’utilisateur décrit l’état entier du patient à
travers une grille d’observation de 403 signes possibles. Le logiciel compare
ce tableau clinique à celui de 662 poisons et donne en retour la liste des 10
poisons pour lesquels la similitude est la plus forte. Parmi ces 10 poisons,
le poison principal du patient sera son meilleur remède, à condition qu’il
soit pris sous une forme très diluée (une dilution homéopathique). - Détails
techniques : Ce
logiciel « Duprat » version 3.3 de mars 2021 est le fruit d’un
long travail de 40 ans (de 1981 à 2021). Les enseignements de ce travail sont
rassemblés dans l’article « Vers
une approche globale de la matière médicale homéopathique », où l’on
trouvera également une description du fonctionnement interne du logiciel. 2/
Pourquoi l’homéopathie ? La médecine homéopathique
est l’exact contraire de la médecine chimique, et les deux se complètent : - La médecine
chimique est une médecine du temps court. Elle est indispensable dans les situations d’extrême urgence, lorsque
l’état du patient nécessite de réagir vite pour obtenir un résultat certain
et immédiat. Elle a le mérite de sauver des vies tous les jours. => Le prix à payer est
que les produits utilisés ont des effets indésirables. Ils peuvent notamment
créer des états chroniques (qui peuvent être insidieux et s’étendre sur
plusieurs années) sans qu’on fasse toujours le rapprochement… - L’homéopathie
(la médecine de Hahnemann) est au contraire une médecine du temps long. Elle est indispensable pour guérir certains états chroniques
anciens : ceux que l’on peut voir comme la suite lointaine d’une intoxication
au sens large (le poison pouvant être d’origine interne ou externe). => Le prix à payer est
qu’il faut avoir du temps devant soi pour mettre les choses en perspective,
pour s’intéresser aux signaux faibles, et pour raisonner sur la longue durée. 3/
Pourquoi un logiciel ? La vraie difficulté de
l’homéopathie (celle qui dissuade, en réalité, la majorité des médecins de
l’utiliser), c’est qu’elle impose, pour chaque cas particulier, de savoir
identifier précisément le toxique principal du patient (ou un toxique
équivalent qui sera « homéopathique » du tableau clinique du
patient). Or, c’est là un travail de détective, qui n’est pas toujours
évident : le médecin doit avoir consacré beaucoup de temps pour
apprendre les tableaux cliniques des différents poisons, puis consacrer
beaucoup de temps auprès de chaque patient. => L’ambition du
logiciel « Duprat » est d’être un outil simple et pratique pour
réduire cette difficulté. 4/
Pour qui ce logiciel ? - Selon une enquête
auprès des utilisateurs, effectuée en mars 1996, ce logiciel rencontre les
besoins de trois populations bien distinctes, qui se répartissaient à
l’époque en trois tiers : - Des médecins,
spécialiste de l’homéopathie. - Des soignants
professionnels, non spécialistes de l’homéopathie - Des particuliers
voulant prendre en main leur santé 4.1 - Des
médecins, spécialiste de l’homéopathie. Ces médecins consacrent
beaucoup de temps à l’homéopathie. Typiquement : ils ont lu l’Organon de
Hahnemann ; ils ont suivi l’enseignement d’un homéopathe
expérimenté ; ils sont membres d’une société savante ; ils ont des
échanges réguliers avec des confrères. Pour certains, la Matière Médicale
Homéopathique (MMH) est une sorte de « bréviaire » dont ils lisent
chaque jour un chapitre. A priori, ces médecins
disposent déjà de tous les outils nécessaires. Mais ils peuvent parfois se
trouver perplexes devant un cas qui sort de l’ordinaire, notamment s’il
s’agit d’un cas « défectif » (c’est-à-dire un cas qui ne présente
aucun « signe caractéristique » déterminant). => Dans ces cas
difficiles, le logiciel « Duprat » peut les aider, en les mettant
sur la voie d’un remède auquel ils n’avaient pas pensé. - En effet,
l’originalité du logiciel « Duprat » est qu’il raisonne globalement
en termes de profils (et non sur un petit nombre de signes isolés) ;
cela signifie qu’il tient compte aussi bien des signes que l’on sait présents
que des signes que l’on sait absents. - De plus, la MMH
interne du logiciel Duprat est la synthèse de 49 sources (MMH et
répertoires), une synthèse qui situe 662 poisons (remèdes) dans un espace
mathématique de 84 dimensions indépendantes (un espace où les informations
ont été consolidées et où n’ont été retenues que les dimensions utiles). - Enfin, le logiciel
Duprat est un outil relativement fiable parce qu’il sait être modeste :
il indique toujours son niveau de confiance dans les résultats qu’il
présente, et il sait dire, s’il y a lieu : « Ressemblance #non
fiable# »). 4.2 - Des
soignants professionnels, non spécialistes de l’homéopathie Ils sont :
biologiste, dentiste, médecin généraliste, naturopathe, ostéopathe,
vétérinaire, etc. Ces soignants
professionnels ont une bonne image de l’homéopathie mais ils ne souhaitent
pas lui consacrer trop de temps. Ils connaissent quelques remèdes « à
usage homéopathiques », qu’ils prescrivent le plus souvent dans une
logique de court terme. Le mérite de ces
soignants est qu’ils savent reconnaître les patients pour lesquels un traitement
de fond pourrait être bénéfique. Ces soignants savent alors diriger ces
patients vers un médecin spécialiste de l’homéopathie. => Pour eux, le
logiciel « Duprat » est trop lourd pour être utilisé au quotidien
devant le patient. En revanche, il peut leur être utile comme outil
pédagogique : ils peuvent utiliser le logiciel pour se soigner
eux-mêmes ; ce qui leur permet de mieux comprendre la logique profonde
de l’homéopathie. 4.3 - Des
particuliers voulant prendre en main leur santé Ils sont : documentaliste,
économiste, pharmacien, psychiatre, psychanalyste, conjoint de médecin,
ingénieur consultant, etc. Ces particuliers
s’intéressent à l’homéopathie pour se soigner eux-mêmes et pour soigner leur
entourage immédiat. Leur point commun est
qu’ils sont très curieux et ouverts ; leur horizon temporel est plus
long que la moyenne ; ils sont capables d’être attentifs aux phénomènes
lents et insidieux. Ils ont lu beaucoup de livres ; ils ont consultés
beaucoup de sites sur Internet ; ils connaissent très bien les maladies
qui les concernent directement. => Le logiciel
« Duprat » est pour eux un outil simple à utiliser, qui leur
apporte un supplément d’autonomie. Certains s’en servent pour préparer
activement leur visite chez le médecin homéopathe spécialiste. => Le logiciel Duprat
a été téléchargé 8.683 fois de 2015 à 2024 (10 ans), et déjà 196 fois en 2025
(au 24 avril). 5/ Pourquoi
est-ce gratuit ? Quelles sont les motivations ? - Le but est de soutenir ceux qui ont
compris l’intérêt de l’homéopathie, car c’est un enjeu de santé publique. - Je suis arrivé à
l’homéopathie à la suite d’un long processus de recherche personnelle (Voir « L’Atropine
et le Largactil »), et je voudrais de toutes mes forces qu’il
devienne banal, pour tout le monde, de savoir utiliser cette thérapeutique. - Par exemple et très
concrètement, je voudrais qu’aucun enfant « insupportable » ne
subisse un traitement neuroleptique punitif (avec des conséquences lourdes
pour l’enfant, sur la très longue durée), quand une simple dose de Belladona
30 CH serait suffisante pour le guérir rapidement, complètement, à faible
coût et sans risque. 6/ Comment
je comprends l’homéopathie ? - Après 40 années de
travail sur le sujet, ma compréhension de
l’homéopathie reste sans doute imparfaite (et elle ne prétend pas être la
seule possible), mais je la crois suffisamment solide pour en faire mon
hypothèse de travail. En bref, je vois l’homéopathie comme une branche
particulière de la toxicologie : une toxicologie qui s’intéresse aux
conséquences insidieuses et chroniques des produits toxiques,… et qui sait
les guérir ! - Déjà, neuf
personnes m’ont fait savoir que le logiciel a identifié pour eux, comme
toxique principal, un produit de leur vie quotidienne : 1/ le Fluorure de
sodium de son dentifrice (Natrum Fluoratum) ; 2/ le Fluorure de
potassium de son sel de table (Kalium Fluoratum) ;
3/ le Carbonate de
magnésium (l’anti-agrégeant E504) de son sel de cuisine (Magnesia
Carbonica) ; 4/ le Sélénium qu’il
manipule dans son laboratoire (Sélénium) ; 5/ le Sulfate de
potassium épandu dans les vignobles de son village (Kalium Sufuricum) ; 6/ et 7/ le Phosphate
d’aluminium, présent dans certains vaccins modernes (Aluminium Phosphoricum) ; 8/ le Sulfate d’atropine,
reçu de façon répétée chez l’ophtalmologiste pour dilater les pupilles (Atropinum Sulfuricum, Atropa Belladonna). 9/ les vapeurs d’acide
chlorhydrique de son « gel WC super détartrant », respirées chaque
semaine (Muriaticum Acidum).
7/
Deux avertissements toutefois : - Ce logiciel n’est
pas un oracle infaillible. - Bien ciblé, un
remède « à usage homéopathique » n’est plus « un produit
neutre ». 7.1 - Ce
logiciel n’est pas un oracle infaillible Bien qu’il ait été
élaboré avec soin, ce logiciel n’est qu’un outil. Quand bien même il
afficherait une confiance de 100% sur une réponse, ce ne serait là que son
avis subjectif. La qualité de ses réponses dépend directement de la qualité
des descriptions qui lui ont été données : d’abord la description que
j’ai pu donner du tableau clinique de chacun des 662 poisons (remèdes), puis
la description que vous donnerez du tableau clinique du patient. Concernant les remèdes,
le logiciel ne connaît que ce qui est écrit dans les livres. Son savoir ne
remplacera jamais l’expérience clinique et l’intuition du praticien. La
supériorité du praticien, c’est qu’il connaît bien la patientèle de sa région
(laquelle est soumise aux toxiques locaux) ; cela lui donne une idée a
priori des remèdes qui marcheront bien (ce que bien sûr le logiciel
l’ignore). Mais justement, cette
ignorance donne au logiciel un rôle complémentaire : le logiciel n’a pas
d’idées préconçues ; pour lui, tous les remèdes (petits et grands) sont
a priori des candidats possibles, et cela peut l’amener à donner des réponses
surprenantes ! Or, l’expérience prouve que ces surprises ouvrent souvent
des pistes intéressantes auxquelles on n’avait pas pensé. Autre limite du
logiciel : il se peut qu’un remède indiqué ne soit pas commercialisé. En
effet, le point de vue du logiciel n’est pas celui d’un catalogue commercial
mais celui des livres savants. Les buts sont différents. => Bref :
gardez toujours votre esprit critique. Considérez toujours les réponses du
logiciel comme un avis parmi d’autres. Prenez le temps de faire des
recoupements avec d’autres sources et avec ce que vous savez par ailleurs. 7.2 - Bien
ciblé, un remède « à usage homéopathique » n’est plus « un
produit neutre » Malgré ses limites, cet
outil-logiciel permet de trouver plus souvent le remède
« homéopathique », c’est-à-dire la substance toxique (le poison)
dont le tableau clinique ressemble suffisamment à celui du patient. Or, dès
l’instant qu’une substance est réellement « homéopathique » pour le
patient, elle devient un produit actif et cela impose alors de respecter
quelques règles. Par exemple, dans le cas
d’un état chronique installé de longue date, le protocole thérapeutique
pourra être le suivant : Règle 1 : Ne
pas prendre le remède, s’il s’agit d’un poison actuel, qu’il suffirait
d’écarter. Si vous savez que vos
insomnies, votre émotivité et votre hypersensibilité à la douleur sont dues à
votre abus du café, ne prenez pas « Coffea » :
commencez par réduire le café ! Règle 2 : Ne
pas prendre le remède, si l’organisme est déjà engagé dans un processus d’auto-guérison.
Selon la « loi de
Hering », ce processus est favorable si les symptômes évoluent de façon
centrifuge : du haut vers le bas, du dedans vers le dehors, avec
éventuellement le retour de symptômes anciens dans l’ordre inverse de leur
première apparition (ce qui donne la sensation de remonter dans le
temps !). Par exemple : depuis
votre dernière prise, vous vous sentez nettement mieux et votre entourage
confirme que vous avez meilleure mine (et surtout meilleur
caractère !!). Mais voilà que, dans le même temps, vous voyez
réapparaître : des saignements de nez, ou bien des plaques sur la peau,
ou bien cette forte angine que vous aviez eu il y a 4 ans, comme si votre
corps voulait reprendre un processus d’élimination là où il l’avait laissé. Dans
ce cas, ne prenez rien et attendez : le remède est en train
d’agir ! Règle 3 : Ne
pas le prendre en basse dilution ; préférer les 15ème ou 30ème
CH. En effet, de deux choses
l’une : -- Soit le remède
est bien ciblé, alors le fait de le prendre en basse dilution risque de
produire une réaction trop violente ou trop rapide pour être profonde. -- Soit au contraire
le remède est mal ciblé, alors le fait de le prendre en basse dilution aura
pour effet de forcer son action. Cela risque de produire ce qu’on appelle
« une suppression » : le symptôme ciblé sera certes
« guéri » mais sans résoudre le problème au fond ; vous
pourrez alors voir apparaître un symptôme plus grave (typiquement : vous
« guérissez » l’écoulement d’un rhume [qui était une évacuation],
et voilà qu’apparaît… une otite !). Règle 4 : Ne
prendre qu’un seul remède à la fois Cela permet : de
mieux maîtriser ce qu’on fait, d’éviter les interférences, et de bien
identifier l’effet [ou le non effet !] du remède choisi. Règle 5 : Après
chaque prise, observer et attendre (de 2 à 6 semaines, éventuellement plus)
que l’organisme ait le temps de réagir (souvent par une aggravation
temporaire) puis d’épuiser sa réaction. Ce n’est qu’après cette
attente, quand l’organisme sera de nouveau dans un état stationnaire, que
l’on refera le point pour décider de la suite du traitement. L’homéopathie,
telle que comprise ici, n’est pas une thérapeutique d’urgence ; elle
s’adresse à des personnes capables de raisonner sur le temps long. Rappelons que, dans la
logique uniciste, on n’attend pas du médicament qu’il soit autoritaire :
on n’attend pas de lui qu’il impose de l’extérieur sa guérison, telle
qu’il l’entend lui. On attend du médicament qu’il ait la posture
modeste du serviteur face à l’organisme souverain : « Sire, il semblerait qu’il reste en votre sein tel poison, dont
il conviendrait de relancer l’élimination ». Face à cette incitation
discrète, l’organisme reste « maître chez-lui » : c’est lui
qui garde la main ; c’est lui qui décide de la suite à donner. L’élimination du poison
principal (quand il existe !) aura pour effet de débloquer des
mécanismes régulateurs (d’augmenter la « force vitale » dirait
Hahnemann) ; cela pourra se traduire par une aggravation temporaire
(typiquement : si un nerf engourdi se réveille, il commence par être
douloureux !) et le symptôme qui guérira en premier ne sera pas
forcément celui auquel on avait pensé (par exemple : vous vouliez
soigner vos verrues, et voilà que c’est votre vue qui s’améliore !). Finalement, le but est
bien d’augmenter l’autonomie de l’organisme : le patient guéri est
celui qui n’a plus besoin de médicament ! 8/ Quelques
autres sites œuvrant en faveur de l’homéopathie - http://homeoint.org, le site de Sylvain Cazalet,
qui rassemble 21.500 pages de documentation sur l’homéopathie ! - http://www.inhfparis.com/, le site de
l’Institut national homéopathique français, qui forme des médecins
homéopathes unicistes. On y trouvera notamment un annuaire des médecins
homéopathes unicistes, en France. - http://www.em-consulte.com/revue/REVHOM/presentation/revue-d-homeopathie,
site de « La revue d’homéopathie » chez Elsevier éditeur. On y
trouvera des travaux de chercheurs, et des réflexions de praticiens sur leur
expérience. (Malheureusement, cette revue a cessé de paraître à la fin de
l’année 2021). 9/ Statistiques
de fréquentation Lecture du graphique : - De 2010 à 2018, l’intérêt pour l’homéopathie est
en forte progression. - En 2018, l’homéopathie fait l’objet d’une
violente campagne de dénigrement : des enseignements sont supprimés et
les remèdes ne sont plus remboursés. - De 2019 à 2022, l’intérêt pour l’homéopathie
s’effondre : il est 6 fois moins important en 2022 qu’en 2018. - En 2023-2024, la chute semble enrayée. - Le point de 2025 est une extrapolation des
premiers jours de l’année ; il laisse entrevoir un léger regain
d’intérêt pour l’homéopathie. - L’année 2026 nous dira si ce regain d’intérêt se
confirme pour cette thérapeutique, qui le mérite. |
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Ce texte n’est pas figé ; vos remarques peuvent
l’améliorer. |
Dernière mise à jour le : 25/04/2025 |